VOILA..........C'EST FINI

Partir sac au dos avec ses enfants c’est une expérience extraordinaire, riche qui met tous nos sens en éveil constant et fait grandir notre ouverture d’esprit, notre humilité, notre tolérance.

Elle permet aussi de se découvrir soi même, de prendre le temps de réfléchir.

Presque 9 mois à apprendre des autres et tant d’autres choses qui ne nous laisseront pas indifférentes.

A ceux qui pensent : « 9 mois de vacances ! La belle vie ! Quelle chance » Je dirai que c’est bien plus que des vacances ou qu’un voyage où l’on sait que 15 jours après on retrouve son chez soi, mais ce n’est certainement pas se la couler douce !

Il faut faire des sacrifices et repenser nos petites vies bien ancrées par notre culture qui se fait bien bousculer lors d’un si long périple.

Oublier son confort pendant 9 mois, ne pas toujours se sentir compris, ne pas toujours comprendre l’autre. Se détacher de tout ce qui est matériel, avoir le minimum indispensable dans 17 kgs pour seule « maison.

Mais surtout, un paramètre à prendre en compte, la fatigue souvent extrême engendrée par une telle aventure à cause des temps de transport très longs, souvent peu confortables, des nuits sans sommeil, des heures à attendre, des moustiques, une chaleur parfois écrasante, des arnaques et négociations quotidiennes sur lesquelles nous devons sans cesse se maîtriser pour ne pas montrer notre fatigue ou notre agacement.

Avoir le statut de touriste pendant 9 mois est souvent épuisant et lourd à porter. On vous sollicite tous les jours pour de l’argent, il faut faire face à la pauvreté et surtout, on ne peut pas aider tout le monde.

Relativiser tout cela ou le prendre le plus souvent pour un jeu est un enseignement à acquérir parfois avec difficulté tant il est opposé à notre éducation, nos racines.

Nous avons du nous improviser instit et prof, quel challenge aussi car travailler régulièrement, même dans des endroits qui se prêtent à bien d’autres activités beaucoup plus distrayantes fut parfois un sacré défi !

Mais ne prenez surtout pas peur, cela en vaut largement la peine, il faut juste se lancer et ne pas trop idéaliser cette aventure, mais une fois qu’on y est, il faut surtout laisser venir les choses. Prendre le temps.

Toutes ces belles rencontres autochtones ou backpakers vont terriblement me manquer, j’ai tellement appris.

Nous en ressortons grandis.

Merci à vous tous de nous avoir accompagnés,famille,amis,anonymes,vos mots nous ont aidés durant cette belle aventure.