Nous avons descendu l’Irrawaddy en ferry découvrant ainsi
des scènes de vie de populations vivant au bord de l’eau seul moyen pour se
laver, faire la vaisselle ou encore la lessive.
Au terme de 10 h de voyage, nous avons posé nos sacs à Nyaung
Oo au Nord de BAGAN.
A peine descendu du bateau nous sommes envahi par les
chauffeurs de taxi 10$ pour 2kms………nous ne cherchons pas à négocier et partons
à pieds.
J’essaie désespérément d’expliquer à un cocher très
insistant que notre Sacha est allergique aux chevaux et lui gentiment me répond
qu’il n’ira pas vite !!!
Même pas 5 min dans cette poussière, nos deux loulous sont
en allergie et Sacha peine bien à respirer, ça siffle et sa gorge s’oedématie
changeant le son de sa voix. Titouan éternue 15 fois à la minute, j’ai toujours
les 2 antihistaminiques sous la main ainsi que la ventoline.
Il est difficile de négocier un logement en Birmanie car la
plupart adhèrent à une association qui leur a fixé les prix. Ils essaient le
prix fort, la négo se fait de 10%. Les petits dej sont toujours inclus.
Suis bien contente je vais pouvoir faire notre grosse
lessives car les laundry sont excessivement chère, à 4 notre lessive
s’élèverait à plus de 15€ et nos hôtels jusqu’alors n’étaient pas pratique.
Notre première journée sera tranquille car Sacha est très
fatigué. Ventoline tous les jours et antihistaminique pour Titouan en plus.
Nous sommes étonnés du mélanger whisky bière que les Birmans
peuvent ingurgiter ! Le bétel en plus quel mélange !
Comme souvent nous mangeons dans des gargotes locales. La
cuisine n’est pas des meilleures et surtout elle est très grasse ; tout
baigne dans l’huile signe de générosité ici ! Hier soir il fallait avoir
l’estomac bien accroché !
Pendant que nous avions de la peine à avaler notre plat,
nous avions une joyeuse et sympathique tablée de Birmans juste à côté de nous.
Bien qu’ils soient ronds comme des boulons ils parlaient
doucement comme on parle à un enfant………. mais au pieds de leur table un seau
pour y cracher leur bétel et le raclement de gorge qui va avec BEURK !
Plutôt dans la journée, à l’aube, nous avons enfourché nos
vélo pour aller se faire le lever du
soleil depuis la terrasse d’un temple. N’imaginez pas une scène à la Française.
Des vélo datant de 1940 dont les freins laissent à désirer,
les routes avec leurs pièges, très peu ou pas de lumière, nous étions dans le
noir complet.
Nous avons ainsi parcouru 3kms avant d’entamer la piste
sablonneuse( et là je dis vive les VTT !) Pour atteindre ce temple
toujours dans le noir. Il fait frais la nuit à cette époque en Birmanie,
12°C.La journée les températures montent à 30°C mais un petit vent rend le tout
très supportable.
Effectivement nous jouons les JONES le temps de trouver
l’escalier qui va nous mener sur le toit de ce temple de briques datant du XI
ème siècle. Alex passe à peine en largeur, en hauteur ce n’est même pas la
peine.Les marches sont hautes d’au moins 50cm par endroit et large de 15
max ! Le tout bien irrégulier évidemment quelle monotonie sinon !!!
Nous serons une petite dizaine à ne pas se gêner pour voir
le lever du soleil sur les 4000 stupas que l’on devine sur cette étendue
verdoyante.
Le spectacle est à vous couper le souffle, que c’est
magnifique !
Pas de photo car Alex n’est pas satisfait de la luminosité.
Il a bien essayé mais le résultat ne lui convenait pas.
Nous avons par la suite parcouru quelques kms dans le sable
admirant les 17 montgolfières s’élevant dans le ciel bleu, une pagode au détour
d’un sentier, puis sommes rentrés car nos loulous étaient restés à dormir.
7h dans un silence absolu nous longeons une longue file de
moines qui recueillent le riz de certains commerçants. Pas de touriste, nous
restons muets et discrètement admirons cette scène bouddhiste.
Nous avons loué des E bike l’après midi, un compromis entre
le vélo électrique et le scooter TROOOOOOOP bien. J’aimerai le même pour mes
futures tournées s’il vous plait !
Rechargé électriquement, ce gros vélo se conduit sans le
bruit ! Les garçons adorent, j’espère pouvoir vous montrer la petite vidéo
que nous avons faites, ils ont la banane du bonheur !! Nous leur avons
laissé conduire, ils étaient comme des fous !
Bagan est un lieu si magique que les mot manquent pour le
décrire.
Comme sorti d’un songe nous contemplons temples, pagodes et
stûpas. Quel patrimoine architectural, bien évidemment nous boycottons la
verrue construite en 2004 qui vient dénaturer ce site inoubliable, la bagan
viewing tower ! Ce qui vaudra le refus de la part de l’UNESCO à
l’inscription du site au patrimoine mondial de l’humanité quel beau gâchis
alors !
A chaque pays que nous parcourons nous en lisons l’histoire,
que ce peuple a bien souffert, brimé, traqué, incarcéré au moindre signe de
rébellion.
Dans plusieurs villes des familles entières installées depuis
des générations ont été arrachées à leurs racines sans ménagement pour faire
place à la construction de complexes hôteliers rivalisant de bêtise par leur
emplacement bousillant la beauté du paysage.
Même si nous participons inéluctablement à cela, nous en
avons bien conscience, nous protestons à notre façon en évitant un maximum tout
ce qui peut rapporter à l’état et donc au pouvoir militaire en place.
Nous poursuivons notre route vers un village où des artisans
travaillent la laque, nous y rencontrons un homme d’une extrême gentillesse qui
nous explique le processus de fabrication des divers objets(fabuleux sur
lesquels nous avons tous craqué) qu’il expose dans son échoppe. Entre séchage
dans l’ombre polissage trempage et coloration en passant par la gravure, 8 mois
pour faire une tasse !
Et puis la journée se termine sur la terrasse du Shwesandaw
où nous bénéficions d’un bain de foule à la It’s my place !!! La montée
est abrupte, le vertige se fait sentir, mais encore une fois au risque de me
répéter les mots manquent devant ce spectacle rougeoyant.
Dans notre guesthouse, rencontré Sabrina une très belle
rencontre encore et pis que ça fait du bien de papoter entre
fiiiiiiiilllle !!!Cette nana au dynamisme contagieux voyage seule, nous
aurions bien continué un bout de route ensemble.
C’est parfois frustrant quand on bouge tout le temps, on
fait à peine connaissance et hop il faut déjà partir.
Merci pour ce bon moment passée ensemble !